distribué vs centralisé (ou silicon villages vs silicon valley)

Published on by herve robert


Actuellement l'image de l'informatique dans les nuages ou cloud computing est très forte.
Cette informatique est basée sur de très gros centres informatiques comme par exemple ceux détenus par la société google.
Ces centres sont tellement grands que l'on parle d'usines numériques.(http://www.01net.com/editorial/578149/visite-virtuelle-des-usines-numeriques-secretes-de-google/)
On peut y déployer des services informatiques comme le saas, paas, iaas..c'est à dire d'importantes ressources informatiques disponibles et adaptables sur une simple demande faite au travers du réseau internet.(http://nauges.typepad.com/)
Au point que l'on peut voir la période couvrant le début du développement de l'informatique à nos jours comme une aire proto-industrielle (http://nauges.typepad.com/my_weblog/2012/09/r2i-la-r%C3%A9volution-industrielle-informatique-premi%C3%A8re-partie-il-y-a-un-peu-plus-de-deux-ans-javais-publi%C3%A9-un-pre.html) et le plus gros du développement de l'informatique comme restant à venir.
Face aux immenses moyens du phénomène "cloud computing", que peut alors vouloir dire une "informatique du village"...est-ce que cela à vraiment un sens...

Si vous faites un vol de paris à washington, vous serez content de voyager en airbus A380.
Mais si vous avez demain besoin de faire une vue aérienne de la place du village, un simple drone sera certainement plus efficace qu'un jumbo jet.

Donc la puissance du service est importante mais il faut pouvoir en adapter l'usage quantitativement et qualitativement (un mini-jumbo jet n'est certainement pas plus satisfaisant pour prendre des photos aériennes ponctuelles).

Maintenant on peut comparer les deux types d'architecture, soit l'architecture centralisée dans de grands centres informatiques du cloud computing, soit une architecture distribuée et dont les unités sont reparties sur un ensemble de territoires.

Si votre usage est de stocker des données et que vous devez subitement passer de quelques mégaoctets à plusieurs centaines de téraoctets... Le cloud computing parait être votre ami.

Mais essayons d'imaginer des usages où un système distribué soit plus performant.

Si je prend l'article de michel volle sur les partenariats (http://michelvolle.blogspot.fr/2014/04/les-partenariats-equitables-dans.html) ou cet article sur l'enseignement (http://internetactu.blog.lemonde.fr/2014/04/25/enseigner-le-code-a-lecole-vraiment/), il semble que les relations de type classique ne soient plus hégémoniques dans un univers où se développe les technologies de information.
Les échanges ne se font pas seulement du haut vers le bas mais aussi sont réciproques ou pair-à-pair...

En prenant en compte cet environnement, il est peut être intéressant de voir autrement la France et son réseau de 36 681 communes et les pratiques de partenariats qui se sont développés à l'intérieur des intercommunalités.

Dans l'absolue, on ne peut pas dire qu'une architecture est meilleure qu'une autre et que le développement de l'une s'oppose à l'autre.
On peut voir les deux comme les faces d'une même médaille, il n'est pas certain que le développement de l'une soit indépendante de l'autre ou que l'on puisse "oublier" ou faire abstraction de l'une des deux.

A voir les difficultés du service google+ avec le départ de son créateur Vic Gundorthra (http://www.01net.com/editorial/618772/le-patron-de-google-plus-s-en-va-l-avenir-du-service-en-jeu/) , les atouts d'une architecture hautement centralisée ne sont en tous cas pas suffisants pour conditionner la réussite d'un projet...

Bref en un mot comme en cent: Est-il raisonnable que le garage californien et la grange française continuent leur évolution dans une mutuelle indifférence?

To be informed of the latest articles, subscribe:
Comment on this post